« The pictures are there,
and you just take them. »
Robert Capa
L’exposition de photographies qui est montrée actuellement (et jusqu’au 30 juin) au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris a pour objet la légendaire « Valise mexicaine » de Robert Capa – en fait trois boîtes de carton contenant les négatifs de quelque 4500 photos de la guerre d’Espagne prises non seulement par Capa, mais également par sa compagne, Gerda Taro, et leur ami David Seymour alias Chim – longtemps considérée comme perdue.
Ces images ont finalement refait surface à la fin de 2007 à Mexico, d’où le nom donné à l’ensemble. (Sur l’histoire rocambolesque de la Valise mexicaine, on peut lire le récit (en anglais) de la conservatrice de l’International Center of Photography de New York, qui détient maintenant ces documents, et celui de Trisha Ziff qui a contribué à leur récupération (en anglais et en espagnol) . J’ai traduit en français le premier de ces récits et on peut le lire sur cette page du blog.)
L’exposition est organisée en une trentaine de séquences dont chacune couvre un moment ou un aspect particulier de la guerre civile espagnole, de mai 1936 à mars 1939 ; chaque séquence comprend des planches-contacts, des tirages et des fac-similés des publications de l’époque. C’est la naissance du photo-journalisme. Quelques-unes de ces images nous sont familières, beaucoup sont inédites.
Des photos de guerre peuvent-elles être belles ? Je ne suis sûrement pas la première à poser la question, et il n’est pas certain qu’elle ait une réponse. À les voir, l’émotion et l’empathie prennent souvent le dessus, d’autant plus quand on sait que Gerda Taro trouva la mort lors de ce conflit, en juillet 1937, à l’âge de vingt-sept ans… Mais on ne peut pas s’empêcher (pas moi, en tout cas) d’être sensible à la qualité des images, leurs cadrages, leurs compositions. Et elles continuent longtemps à habiter votre mémoire.
Merci de ces billets, précieux à qui est cloué chez soi.
Je te conseille, si tu ne les as déjà lus, les six romans de Max Aub publiés aux éditions des Fondeurs de brique, et qui composent la suite du Labyrinthe magique.
Merci de ton appréciation, et aussi de ce conseil. J’ai lu seulement de Max Aub les merveilleux Crimes exemplaires, mais pas ces/ses romans, que je vais chercher…