En somme, vous avez toujours plus ou moins mêlé le transcendantal,
la mystique, la poésie, la pensée, l’amour, l’érotisme,
la Révolution ? Mais oui, et c’est justement ça, la Révolution.
Philippe Sollers
« Pour le meilleur et pour le pire, c’est en Sollers que notre génération se reconnaît », dit Jacques-Alain Miller. Monstre polymorphe présent sur la scène littéraire (le plus souvent, sur le devant de la scène…) depuis plus de cinquante ans, encensé et vilipendé comme peu d’auteurs peuvent l’être, Sollers est caché derrière le personnage de Sollers, écrivain hyper-médiatisé, connu, reconnu, méconnu.
Voilà qui mérite d’y regarder de plus près : Philippe Sollers, né à Bordeaux en 1936, premier roman publié en 1958 et porté aux nues par Mauriac et Aragon. Polygraphe, auteur de romans, d’essais, de biographies, cofondateur de la revue Tel Quel en 1960, de l’Infini en 1982. Libertin, libertaire, homme couvert de femmes, développant dans ses livres ce qu’il aime passionnément : Venise, la peinture, Casanova, Nietzsche, la philosophie chinoise…
Venu aux lettres à l’époque du Nouveau Roman, il s’est affranchi de ses codes comme de ceux des récits traditionnels, pour élaborer son propre style, proche de la parole et du surgissement même de la pensée, où les associations d’idées, les répétitions, les énumérations arrivent à cerner le fugitif, le subtil, l’évanescent.
Devant cette multiplicité de formes, c’est simplement quelques aspects de Sollers que nous essaierons d’évoquer, au fil de nos lectures.
(Le groupe de l’Oeil Bistre)
La séance aura lieu dimanche 12 décembre 2010 à 17 h à l’Apostrophe, 23 rue de la Grange-aux-Belles, 75010 Paris – stations de métro : Jacques Bonsergent (ligne 5) ou Colonel Fabien (ligne 2). Tel. 01 42 08 26 07.
—–
Image provenant du site « officiel » Sollers
—–
NB : Si vous êtes inscrit(e) sur notre liste d’envoi et que vous n’avez pas reçu l’invitation (envoyée dimanche 28), c’est peut-être que vous avez un problème de messagerie. Merci de nous recontacter : oeilbistre arobase gmail point com
—
PS (le 6/1/11) Sollers est, selon Jean-Louis Kuffer, « le plus somptueusement rutilant des paons de la volière littéraire française ». Jolie formule.
Ah cette fois je devrais y être!
D’autant que Sollers en effet à la fois parfois m’attire, parfois m’agace, en tout cas il m’intrigue. Et j’ai lu pas mal de choses de lui et en même temps j’ai l’impression de ne pas le connaitre du tout. Caché et révélé c’est bien ça! Ou plutôt plus caché que révélé…