« Les chercheurs de l’Université de l’Arizona ont percé l’une des énigmes entourant ce que l’on appelle « le manuscrit le plus mystérieux au monde », le manuscrit de Voynich, un livre rempli de dessins et d’écrits dont personne n’a été en mesure de donner un sens à ce jour », annonce le site Les découvertes archéologiques.
En utilisant la datation au radiocarbone, l’équipe dirigée par Greg Hodgins a pu dater les pages manuscrites du parchemin: l’ouvrage remonte ainsi au début du 15ème siècle, soit un siècle plus tôt qu’on ne le pensait auparavant.
De quoi s’agit-il ? Un peu de recyclage… Voici ce que j’écrivais en février 2009 dans mon précédent blog :
Connaissez-vous l’étrange histoire du manuscrit de Voynich ? C’est un livre ancien écrit à l’aide d’un alphabet inconnu, et dont le sujet reste également un mystère. Son contenu n’a pour l’instant pas été déchiffré. Selon les estimations les plus couramment admises, il aurait été écrit entre 1450 et 1520. Mais selon certains experts, comme Gordon Rugg, il pourrait s’agir d’une supercherie. Le mystère demeure entier puisque les thèses les plus diverses s’affrontent.

Une page du manuscrit de Voynich. Image : General Collection, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University
Le livre tire son nom d’un de ses anciens propriétaires, Wilfrid M. Voynich, un antiquaire et bibliophile polonais installé à New York, qui l’acquit en 1912 auprès des Jésuites à Frascati, une ville près de Rome. (Les Jésuites possédaient à Frascati un bâtiment, la Villa Mondragone, qu’ils désiraient restaurer, mais n’ayant pas les fonds suffisants, ils décidèrent de vendre une partie de leur collection de livres anciens.)
Les illustrations dans le manuscrit donnent peu d’indications sur son contenu exact mais permettent d’identifier une demi-douzaine de sections consacrées à des sujets différents : botanique, astronomie, biologie, cosmologie, pharmacologie… De nombreuses hypothèses ont été avancées quant à la langue utilisée par le ou les auteurs du manuscrit et sa méthode de cryptage. La documentation à son sujet sur la Toile s’avère très vaste.
Le manuscrit est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque Beinecke de l’université Yale. Il a été publié pour la première fois intégralement en 2005 par un éditeur français, Jean-Claude Gawsewitch.
En tant que bibliomane invétérée, j’aime beaucoup les romans dont le sujet est un livre mystérieux demandant à être déchiffré, comme La Règle de Quatre de Caldwell et Thomasson, qui porte sur un livre très réel, le Songe de Poliphile, ou encore le Club Dumas d’Arturo Perez Reverte. Le site Bibliothèque Éleusis spécialisé dans le « thriller historico-ésotérique » donne une large liste de références.
Voir aussi : le communiqué de l’Université de l’Arizona