« Je ne sacralise pas la littérature,
j’affirme simplement
qu’elle se confond avec ma vie ».
Charles Bukowski
L’Oeil Bistre sera là en 2011 !!!
Après Antoine Volodine, Dario Fo et Philippe Sollers, nous commencerons l’année avec des lectures de Charles Bukowski (dimanche 9 janvier 2011, de 17 h à 19 h).
La littérature expérimente pour nous les hauts et les bas les plus extrêmes. Chacun des deux pôles. Grandissant au milieu de la crise de 29, battu par son père, enlaidi par une maladie de peau et vivant de petits boulots, l’écrivain américain s’est forgé dans les bas-fonds. Loin d’en sortir, il a su nous révéler, dans un ordinaire sans fard et sans paupières, combien la fatalité pouvait être la chance d’une vie.
Que ce soit dans ses poèmes (qui représentent une part importante de son œuvre), ses nouvelles et même dès son premier roman, Post Office (1971), il fera de cette vie que l’on regarde de haut, avec ses brutalités, ses envies et ses ratés, non pas toute sa vie mais la matière de son écriture. Au milieu des rades qu’on enchaîne les uns aux autres, hagard, entre ces jambes de femmes prêtes à vous tordre le cou, derrière ces chevaux de course qui ne rattraperont jamais leur retard, il nous répète que l’on peut toucher le fond mais aussi tutoyer les sommets.
On fait parfois l’erreur de croire que la littérature élève ce qui est indigne en lui faisant l’aumône de quelques mots ; Bukowski nous élève à tout autre chose, il plonge (et nous avec) dans un monde auquel nous ne préparons pas nos vies.
Nous vous rappelons que ces lectures ont lieu au café L’Apostrophe, 23 rue de la Grange-aux-Belles, 75010 Paris – stations de métro : Jacques Bonsergent (ligne 5) ou Colonel Fabien (2). Entrée libre. Renseignements : email = oeilbistre arobase gmail point com