Célébration de la terre chinoise

Modeste de taille comme de propos, l’exposition de la Fondation EDF (dans son Espace Electra, rue Récamier, près de Sèvres-Babylone) évoque les fondements les plus anciens de la culture chinoise et ses attaches profondes à la terre : « terre source de vie, d’inspiration, d’innovation, terre sacrée, terre matrice de la civilisation ».

Dans ce but, Jean-Paul Desroches, conservateur général au Musée des Arts asiatiques Guimet, a prélevé dans la collection François Dautresme une sélection d’oeuvres et d’inventions techniques restituant tout un monde rural. Ces pièces sont présentés aux côtés d’objets archéologiques provenant des collections du musée Guimet, du musée d’Art et d’histoire de la Ville de Saint-Denis et du musée Pincé d’Angers.

Les objets sont présentés selon quatre thèmes : labourer, façonner, vêtir, soigner. Dans la première salle, des outils de travail de la terre : un système de noria en bois (« machine à colonne vertébrale de dragon »), une brouette (« bœuf de bois »), toutes sortes de paniers à tous usages, des boisseaux, des mesures à grains et à épices. L’évocation est renforcée par une mise en scène sonore : bruits d’eaux courantes, chants d’oiseaux, chocs ou cliquetis des instruments). Tous ces objets sont le plus souvent d’une grande beauté, faite de simplicité, d’harmonie des formes et d’adéquation à leur fonction. Un rouleau peint sur soie sous le règne de l’empereur Yongzheng (au 18e siècle) montre « le premier sillon ouvert par l’empereur »…

L’exposition est complétée par la projection d’une série de photos (exemple ci-dessus) faites par François Dautresme en Chine à partir des années 1960.

« Grand voyageur aujourd’hui disparu, François Dautresme se passionne pour la Chine dès son premier voyage en 1963. Dans cette Chine en pleine révolution culturelle, il pressent que tout un patrimoine et une tradition artisanale risquent de disparaître. Pour les sauver, il s’entête pendant 35 ans à sillonner les provinces, à répertorier les objets qu’il considère comme les témoins d’une culture populaire et savante à la fois. Visionnaire et précurseur, rêveur et passeur, il recueille pour lui-même une collection très originale d’objets populaires, et il crée en 1967 la Compagnie française de l’Orient et de la Chine pour faire connaître ces productions venues d’un passé très lointain, mais exceptionnellement modernes.  » (extrait de la présentatation)

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