Double révélation

A l’occasion de la 4e foire de photographie contemporaine « Révélation 4 », qui avait lieu le week-end dernier, j’ai pu non seulement voir des travaux photographiques originaux et passionnants, mais aussi découvrir un lieu pas comme les autres, le Comptoir Général (80, quai de Jemmapes, Paris 10e).

 

Une salle du Comptoir Général

Le cabinet de sorcellerie

 

C’est pourtant un quartier de Paris que je connais assez bien, les berges du canal Saint-Martin, mais je suis passée sans doute cinquante fois devant l’accès – un passage au bout d’un mur souvent bariolé de tags – sans le voir. Le Comptoir Général, on y entre par un long couloir rouge, qui ressemble à celui d’un hôtel du début du siècle (je veux dire le 20e siècle…) pour déboucher dans une série d’espaces communicants, où le dehors et le dedans se confondent, avec des plantes vertes qui envahissent les salles comme les cours, équipés d’un mobilier disparate de récupération, encombrés d’objets laissés là comme des bouts de bois rejetés par la mer sur le rivage. Il faut y voir aussi l’étrange « cabinet de sorcellerie » de Maissa Toulet, avec ses vitrines qui font penser à celles qui, au Quartier Latin, vendent des animaux naturalisés et du matériel pour les étudiants en médecine. Le Comptoir Général se déclare comme un espace événementiel « dédié à la solidarité et à l’environnement ».

 

Quant à Révélation, c’est une structure fort sympathique car c’est une association sans but lucratif qui s’est donné comme objectif de confronter les regards, créer les conditions d’un partage d’expériences et susciter des vocations de collectionneurs d’images. La « foire » Révélation 4 regroupait les travaux de 40 photographes.

 

J’ai passé un long moment dans la salle où les images exposées étaient projetées en diaporama – il faut dire que dimanche 27 juin il faisait une chaleur torride et que cette salle avait un grand ventilateur au plafond… d’ailleurs, l’écran palpitait légèrement sous le souffle d’air, ce qui ajoutait un certain charme.

 

Deux photographes entre autres : Francis Jalain avec ses murs qui sont autant de paysages. Sur son site « L’Intemporel », il oscille entre la dérision et la sérénité, un mélange détonant qui n’est pas pour me déplaire.

 

Et la jeune photographe hongroise Ember Sari (image ci-dessous) qui montre des personnages saisis au naturel, dans des postures inattendues, un peu décalées, avec une belle gamme de couleurs.

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