Le prochain café littéraire du groupe L’Œil Bistre sera consacré à Georges Bernanos (1888-1948).
« Écrivain atypique, Bernanos ? À coup sûr paradoxal. Il fait partie de cette génération marquée au fer rouge par le sort : boucherie de la « grande guerre » (1914-1918) ; retombées de la crise économique de 1929 ; guerre civile en Espagne ; guerre de 1939, qui voit l’humiliation de la patrie et occupation nazie. Après de brillantes études de droit et de lettres, Georges Bernanos milite chez les Camelots du roi, une ligue d’extrême-droite, et collabore à divers journaux monarchistes, avant d’en diriger un à Rouen. Décoré après la Première Guerre mondiale, il se marie et devient inspecteur des assurances à La Nationale. Durant ses tournées, il rédige Sous le soleil de Satan dont le succès éclatant lui permet, au seuil de la quarantaine, de se consacrer entièrement à la littérature. Il obtient le Prix Femina en 1929 pour La Joie puis séjourne à Majorque entre 1934 et 1937.
C’est là où tout bascule, lorsqu’il découvre la réalité du franquisme.
Quelques citations :
« On ne va jamais jusqu’au fond de sa solitude. »
« On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. »
« Le monde moderne n’a pas le temps d’espérer, ni d’aimer, ni de rêver. »
« Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté. »
Si vous souhaitez découvrir des extraits de ses textes, et en apprendre un peu plus sur lui, nous vous attendons dimanche prochain (le 9 mai) à 17 h au café « L’Apostrophe », 23 rue de la Grange-aux-Belles, 75010 Paris (stations de métro : Jacques Bonsergent (5) ou Colonel Fabien (2)). »
Alain (Georges) Leduc
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