Elliott l’espiègle

« Les chiens sont comme les gens, avec des poils en plus. » C’est un propos du photographe Elliott Erwitt, qui a beaucoup photographié des chiens, en précisant que ce n’était pas là des photos de chiens, mais des chiens en photo, nuance. Un bon nombre de chiens (inclus quelques affreux petits roquets dont je ne veux même pas connaître la « marque ») sont donc portraiturés dans l’exposition que la Maison Européenne de la Photographie consacre au travail d’Elliott Erwitt (jusqu’au 4 avril 2010).

Comme son titre l’indique (« Personal Best », soit « le meilleur de moi-même »), cette exposition de plus de 130 oeuvres s’inspire d’un choix d’Elliott Erwitt parmi ses images préférées. Toutes les images – à l’exception d’une seule – sont en noir et blanc et elles ont été prises un peu partout dans le monde, aux USA bien sûr, mais aussi au Mexique (San Miguel de Allende), en Grèce (musée de l’Acropole), en Italie, dans les pays d’Europe de l’Est… On y rencontre aussi quelques célébrités : beaux portraits de Che Guevara et de Marilyn.

Elliott Erwitt a un œil acéré pour déceler des similitudes incongrues entre des objets et des animaux ou des personnes. Par exemple la silhouette d’un héron et celle d’un robinet au bout d’une conduite d’eau verticale (au milieu de rien). On sourit souvent, c’est léger, malicieux, plaisant – et pourtant pas dépourvu de profondeur. Ni de mélancolie. Car, comme il le dit lui-même, « certaines personnes disent que mes photos sont tristes, d’autres les trouvent drôles. Drôlerie et tristesse, c’est un peu la même chose, non ? »

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