« Il n’y a pas de démocratie, de valeurs convenables
sans cette épreuve de l’irrespect, de la parodie,
cette agression par la moquerie que la faiblesse
fait constamment subir à la puissance. » Romain Gary
Février vient de démarrer et le prochain café littéraire de l’Œil Bistre, animé par Marc Le Monnier, aura lieu le dimanche 14 février (oui, le jour de la saint Valentin…) et sera consacré à Romain Gary.
Enchanteur, Mangeur d’étoiles, Clown lyrique ; c’est à travers les titres de ses romans que Romain Gary se dévoile. Ce « cosaque un peu tartare mâtiné de juif », constamment à l’étroit dans sa peau d’homme, écrivain, diplomate, cinéaste, héros de la » France libre « , avait une volonté à la fois psychique, esthétique et éthique de l’invention de soi. Au fil des voyages, des romans, des identités, il cherche à se multiplier, se diversifier afin d’embrasser la totalité de l’expérience humaine.
Un singulier personnage, ce Gary, insaisissable, versatile, nomade, toujours prêt à adopter une autre défroque – ce dont témoigne cette parole : « Où aimeriez-vous vivre? – Partout à la fois et dans tous, d’un million de vies. » Ce qui l’a conduit notamment à cette incroyable aventure littéraire sous le nom d’Emile Ajar, qui nous avait considérablement impressionnés dans les années 70, avec tous ses rebondissements, ses fausses révélations, (Paul Pavlowitch, « l’homme que l’on croyait »…), ses vrais secrets.
Epris avant tout de liberté, soucieux de dignité humaine, macho exaspérant, séduisant saltimbanque, et grand styliste maniant à merveille l’humour noir et la dérision.
Dimanche 14 février, à 17 heures, au café « L’Apostrophe », 23 rue de la Grange-aux-Belles, 75010 Paris (métro : Jacques Bonsergent ou Colonel Fabien). Tél :01 42 08 26 07
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PS du 4/2/10. Pour un avant-goût de ces lectures : voir le billet publié aujourd’hui par Valclair.
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