J’ai la tortue sur le dos, l’âme déshydratée,
la carapace molle de ma sacoche facile, le dos en terre
et devant le ciel, la voûte, bien à vous, les autres, de là je vois
ma maison, vos fenêtres floues, l’expression de mes
sentiments les plus éloignés. Marge Autofictive
L’histoire se passe à Athènes, en septembre 2009.
Je sors de l’immeuble, qui est entouré d’un petit jardin. Une dame m’interpelle de son balcon :
– Vous êtes de l’immeuble ?
– Non (dis-je en m’attendant à quelque chose de désagréable).
– Vous pouvez me rendre un petit service ?
– De quoi s’agit-il ?
– Vous voyez la tortue qui est là dans l’allée ? (Elle y est, pratiquement à mes pieds.) Vous pouvez la déplacer un peu plus loin dans le jardin ? Sinon, elle va aller dans la rue et se faire écraser.

Paolo Porpora (1617-1673) : Reptiles (détail) - Naples, Musée de Capodimonte. Source : Wikipedia
Je déménage l’animal, qui est de taille respectable.
– Merci beaucoup, me dit la dame. Cela va vous porter bonheur, vous verrez. Vous allez recevoir de l’argent.
Diable ! il faudrait que je joue au loto, me dis-je. En repartant, je découvre mon bras couvert de sang. Je me suis égratignée aux rosiers du jardin, sans m’en apercevoir. La tortue, elle, s’éloigne avec une indifférence royale.
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PS : TOUCHE PAS A MA POSTE !
Pour participer à la « votation citoyenne » et pour voter contre la privatisation :
le site Appel pour la Poste qui indique tous les lieux de vote au plan national.
ma belle-mère qui a une tortue dans son jardin (clos) sera heureuse d’apprendre que sa tortue est une sorte de bénédiction, elle en a bien besoin (la pauvre).
Ah ! que j’aime ces petites histoires du quotidien des hommes (et dames) qui prennent encore le temps de les vivre et de les partager)…
Bises E.