All that jazz

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Au terme de cette nouvelle visite, je ne suis toujours pas emballée par le musée du quai Branly. Bâtiment mal conçu, nom inexistant (on n’aurait pas pu trouver quelque chose qui ait du sens ?) Mais bon, il s’y passe tout de même des choses méritant l’attention, comme en ce moment l’exposition « Le Siècle du Jazz » (jusqu’au 28 juin).

Une présentation en dix sections chronologiques, qui ne se confondent pas avec les décennies puisque la dernière, curieusement, couvre toute la période 1960-2002. Je dis curieusement, parce que c’est tout de même une période riche et sur laquelle les documents ne manquent pas (le problème serait plutôt l’inverse.)

Des documents, des objets, il y en a presque trop, affiches, partitions, pochettes de disques, magazines, etc. Ce que j’ai trouvé le plus intéressant : tout le début, tout ce qu’on connaît (moi en tout cas) le moins bien, depuis 1917 (année prise comme date de naissance du jazz) jusque, grosso modo, aux années 30.

Et aussi le lien, très bien concrétisé – même s’il est insuffisamment explicité, comme le souligne Arbobo – entre le jazz et la peinture du XXe siècle, à travers de nombreuses œuvres, de Picasso à Picabia, de Kees van Dongen à Fernand Léger, et de Jackson Pollock à Nicolas de Staël.

Côté moins, je regrette (mais on en saurait être objectif en la matière) la présence insuffisante de géants du jazz tels que Charlie Parker, John Coltrane et surtout Miles Davis. Mais ne manquez pas, dans la première salle, le film de Méliès « Cake-Walk Infernal » (1903) où des démons cornus dansent en brandissant des torches ! Si l’enfer ressemble à ça, ça promet.

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Tiens, c’est peut-être l’occasion de dire tout le bien que je pense de la station de radio TSF Jazz (où il y a un peu trop de pub en semaine, mais bon…) et en particulier de son émission de blues, « Bon temps rouler » (le samedi à 19 h, pas pratique comme horaire, heureusement rediffusé le mardi à 23 h.)

Nicolas de Staël : Les Musiciens, souvenir de Sidney Bechet (1953) – DR

2 réflexions au sujet de « All that jazz »

  1. Pauvre musée du quai Branly… Allez hop, évacué d’un revers de main. Je le trouve superbe, moi, ce musée. J’ai beaucoup aimé sa disposition un peu erratique, ses box didactiques, les petits coins où se reposer, son côté ombreux – en plus bien sûr des objets exposés, dont certains ont été pour moi un vrai choc. Seriez vous trop gâtés, mesdames et messieurs les parisiens ?

  2. Non, non, ce n’est pas si simple. Je ne l’évacue pas avec une telle désinvolture. Je m’intéresse beaucoup à ce qu’il présente : et les collections permanentes (avec effectivement des objets renversants), et les expositions temporaires. Simplement, je n’apprécie pas sa disposition « erratique » où je me perds, ses tours et détours (que de place perdue alors que les objets, justement, manquent de place), son éclairage aberrant. Oui, Les Parisien(ne)s sont sans doute des enfants gâtés, faisant la fine bouche alors que tous ces plaisirs culturels sont à leur portée à chaque instant… Mais c’est aussi la contrepartie que nous avons de vivre dans la grande ville, dans le bruit et la fureur, loin de la nature.

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